Kezako mundi 77

Santé mentale, schizophrénie, psychiatrie… Ces mots font encore peur à un grand nombre de personnes dans nos sociétés. L’image négative de la psychiatrie est véhiculée notamment par certains films et séries. Notre société elle-même nous pousse à être zen, montrer uniquement la meilleure facette de nous-même, être solide, volontaire, à être performant… alors même qu’être heureux, zen et maître de soi tout le temps est un challenge impossible.

Un distinguo est aussi très souvent fait entre santé physique et santé mentale. Pourtant, une jambe cassée, de l’hypertension, ou encore un trouble anxieux, tout cela relève de la santé dans son sens le plus large. En effet, pourquoi réagit-on différemment face à une maladie physique et face à une maladie mentale ? Pourquoi être en souffrance moralement, psychologiquement serait-il plus honteux ou culpabilisant que de souffrir d’une maladie de peau ou de troubles digestifs ? 

Cette différenciation tient à la stigmatisation qui existe encore autour des troubles mentaux et des personnes qui en souffrent. Certes l’information est plus abondante que par le passé et contribue pour beaucoup à faire évoluer cette image de la santé mentale et de la psychiatrie. Mais il y a toujours des résistances qui constituent des freins dans l’accès aux soins.