Kezako mundi 74

Un média qui nous parle de la confiance envers les médias… N’y aurait-il pas ici un parti pris, un point de vue biaisé ? Cette interrogation semble tout à fait légitime. Et de fait, nous ne prétendons pas dans le dossier du mois à une totale et complète objectivité (bien que celle-ci soit recherchée, elle est en réalité, que ce soit sur ce sujet ou sur tout autre, impossible, tant nous sommes tous et toutes influencé·e·s par des facteurs qui nous sont extérieurs : notre vécu, nos valeurs, notre entourage…). 

Nous avons, en dépit de ces difficultés de départ, souhaité nous livrer à une petite analyse (et autoanalyse) de la situation. Pourquoi nous livrer à cet exercice périlleux, nous direz-vous ? 

D’abord parce qu’il nous a paru important de rappeler en quoi l’activité des médias constitue l’un des piliers de la démocratie. 

Ensuite parce que, contrairement à nombre d’idées reçues régulièrement relayées, l’image des médias dits classiques (presse, télé, radio), si elle a pu être ternie, est aujourd’hui plutôt valorisée, bien que la population soit de plus en plus demandeuse (et c’est légitime) de transparence et de fiabilité lorsqu’il s’agit d’information. 

En outre, on parle de confiance envers les médias, d’accord. Mais de quels médias s’agit-il ? Le présent dossier est ainsi, aussi, une opportunité de revenir sur les différentes pratiques informationnelles et supports de l’information qui sont aujourd’hui à notre portée. 

Enfin, nous avons souhaité par ce dossier porter une vision plus positive du traitement de l’information. Bien sûr sont évoqués les procédés de désinformation qui brouillent les pistes et entretiennent l’anxiété de la population, mais au-delà nous souhaitions évoquer aussi les ressources en la possession de chacun pour mieux prendre conscience de ces procédés manipulatoires et ainsi tenter de les contrer.