Kezako mundi 45
Février 2021
32 pages
5,90 € TTC
Février 2021
32 pages
5,90 € TTC
Vous avez sans doute déjà vu ces images d’adolescents, voire d’enfants, tenant des fusils ou autres armes à feu ou armes blanches. Ces derniers sont enrôlés en de nombreux points du globe dans des armées ou des groupes armés. Ils prennent ainsi part à un conflit, le plus souvent de façon contrainte, alors qu’ils sont encore dans l’enfance ou en sont à peine sortis.
Les mineurs, entendez toute personne âgée de moins de 18 ans, bénéficient dans les textes internationaux d’une protection particulière due à la vulnérabilité inhérente à leur âge. Pourtant, ils sont encore nombreux à être victimes de conflits ou de guerres déclenchés par les adultes. Car, qu’ils soient enrôlés ou qu’ils soient des victimes civiles (ne prenant pas part au combat), ils sont bel et bien des victimes, même lorsqu’ils sont amenés à perpétrer les pires actes criminels. Il faut bien comprendre en effet ce qui les mène à commettre ces actes : ils sont souvent enrôlés très jeunes, ont parfois vu mourir leur famille, ont même été contraints eux-mêmes de tuer un membre de leur famille. Ils sont en outre soumis à des mauvais traitements, à des actes dégradants. On les brise ainsi petit à petit, leur ôtant leurs racines, leur identité, leur humanité. Lorsqu’ils parviennent à sortir de la guerre ou du conflit armé dans lequel ils ont été impliqués débute d’ailleurs un tout autre combat : celui de la reconstruction d’eux-mêmes et de tout lien avec autrui.
Ce sont de ces enfants et adolescents que nous avons choisi de parler dans ce dossier et du processus complexe d’enrôlement, d’embrigadement dont ils sont l’objet.